L’Argentine en stop

Du 10 au 19 décembre

Le dimanche 10 décembre, je commençais ma remontée vers la destination finale de mon voyage: Buenos Aires. En effet, mon vol de retour en France partait le 19 décembre de Montevideo (en Uruguay, juste en face de Buenos Aires, à quelques heures de bateau).
Je suis parti d’Ushuaia en stop, et ai commencé ma remontée du continent par la Route Nationale 3, qui va jusqu’à Buenos Aires, comme le signale un panneau à Ushuaia, indiquant la capitale de l’Argentine à plus de 3000km. Après avoir regardé la route, j’ai décidé de couper le trajet, et d’aller visiter la péninsule Valdes, à « seulement » 1900km.

Départ d’Ushuaia

Borne kilométrique sur la route – C’est la distance qu’il reste jusqu’à Buenos Aires

Les plaines de Patagonie

J’ai mis 3 jours pour m’y rendre, avec plusieurs véhicules différents, et en dormant en camping. Le premier soir sur le bord de la route, dans un abri qui me protégeait du fort vent de la Patagonie du sud. Le deuxième soir, dans un camping dans la ville de Comodoro.

Mon installation le premier soir

Mon installation le premier soir

Coucher de soleil sur la Patagonie

J’ai été pris en stop par tout type de personnes. Quelques anecdotes: Un couple de retraités chiliens, qui allaient en vacances voir de la famille mais qui passait par l’Argentine, m’a pris pour quelques 500km. Vers 10h du matin, le monsieur qui conduisait était un peu fatigué, me dit sa femme (il conduisait depuis 5h du matin). Je lui proposai « Si vous voulez, j’ai mon permis international sur moi, je peux conduire un moment pour que vous vous reposiez ». Pas eu besoin de le répéter: 2 minutes plus tard, il s’est arrêté sur le bas-côté, et m’a laissé le volant. J’ai conduit 150km, et il a dormi tout le long. Je les ai laissé vers midi, j’étais content qu’il soit frais pour affronter une après-midi de conduite.
Le conducteur suivant était un curé argentin, dans un pick-up, il roulait à 160km/h! C’était le premier conducteur d’une longue série qui buvait du mate (prononcer: maté), et il m’a fait toute l’explication de cette boisson, presque rituelle, très populaire en Argentine. La plupart des habitants en boivent, à la place du thé, café ou autres infusions consommées ailleurs dans le monde. Je vous fait un résumé: la plante « Yerba Mate » se met dans le bol à mate (appelé seulement « mate » en espagnol), qui peut être en calebasse ou en bois, mais aussi en verre ou en plastique. Puis on y verse de l’eau chaude, qu’on laisse infuser quelques secondes, avant de la boire par une paille métallique qui laisse passer seulement l’eau mais pas la plante. Puis on recommence: On verse de l’eau, et on aspire par la paille. L’eau doit être chaude mais -très important- surtout ne pas bouillir: 88 à 92°C est la température adéquate. Du coup, tous les Argentins se baladent avec un thermos, et sur les aires d’autoroute il y a des distributeurs d’eau chaude. Il y a plusieurs marques de Yerba Mate, avec plus ou moins de goût, plus ou moins amères, etc. On peut y ajouter du sucre. Apparemment dans certaines région le mate se boit avec de l’eau froide, voire avec du soda. Bref, il y a autant de manière de boire le mate qu’il y a d’Argentins.
Quand il m’a déposé et que nos chemins se sont séparés, le curé m’a offert un bol à mate en souvenir!

Le porte gobelet converti en porte mate

Cadeau du curé!

J’arrivais finalement à Puerto Piramides, sur la péninsule Valdes, le mardi 12 dans l’après-midi, après quelques autres trajets avec des chauffeurs buveurs de mate, sur la Ruta 3 qui est longue et un peu monotone. Pour cela, le stop est une excellente manière de voyager, parce que l’on rencontre une nouvelle personne dans chaque véhicule, et on trouve toujours un sujet de conversation.

Un peu partout en Argentine on peut voir des panneaux comme celui-ci ou des inscriptions revendiquant les îles Malouines

Un conducteur buveur de mate

Les routes sont longues et droites

Mate dans un camion

Un petit plein de 527 litres

Un convoi exceptionnel de pales d’éolienne

 

J’ai croisé ça en marchant en direction de la péninsule

Cette péninsule est connue pour les animaux que l’on peut y observer. Le mercredi 13, j’en ai fait le tour avec 2 anglaises rencontrées dans le camping de Puerto Piramides, qui ont bien voulu m’emmener dans leur voiture. On a pu observer des pingouins, des éléphants de mer, et des lions de mer. J’avais lu qu’avec un peu de chance on pouvait observer des orques, il faut croire qu’on n’en a pas eu.

Peninsula Valdes – Lions de mer

Peninsula Valdes

Peninsula Valdes

Peninsula Valdes – Guanacos

Peninsula Valdes – Le fameux gaucho, cow-boy argentin avec son béret typique

Peninsula Valdes – Le fameux gaucho, cow-boy argentin avec son béret typique

Peninsula Valdes

Peninsula Valdes – Lions de mer

Peninsula Valdes – Éléphants de mer

Peninsula Valdes – Éléphants de mer

Peninsula Valdes

Peninsula Valdes – Tatou

Peninsula Valdes

Peninsula Valdes – Pingouins

Peninsula Valdes – Pingouin

Peninsula Valdes – Pingouin

Peninsula Valdes – Éléphants de mer

Le soir même, je sortais de la péninsule en stop pour me rendre à Puerto Madryn, sur la Ruta 3, pour pouvoir repartir plus facilement le lendemain.
Le jeudi 14, je repris ma route vers le nord, et après être sorti de la ville, je tendais mon pouce aux abords d’une station essence. Au bout d’une heure, une voiture s’est arrêtée, et le chauffeur m’expliqua qu’il allait à Buenos Aires. Super, me suis-je dis, je vais pouvoir bien avancer, presque jusqu’à Mar del Plata, ou je voulais aller bronzer une dernière fois avant de rentrer. Comme il s’agissait d’une voiture et pas d’un de ces poids lourds qui roulent à 80km/h, je me suis dit qu’il allait m’avancer vite… Raté, à peine entré dans la voiture il m’expliqua « Par contre, j’ai pas trop d’argent pour le voyage donc je roule à 80 pour pas dépenser trop d’essence ». Bon, tant pis. Après 12h de route et 860km, je passais la nuit sous tente dans la ville de Tres Arroyos. Le lendemain, je fis les 400 km restants dans la matinée, et vers 14h je suis arrivé sur la plage de Mar del Plata.

Routes longues et droites

Les distributeurs d’eau chaude sur les aires d’autoroute

Autostop en Argentine

Autostop en Argentine

Je suis resté la nuit et le lendemain dans cette ville balnéaire, surtout à me reposer et me balader sur la plage. Le samedi 16, vers 16h une énorme tempête avec de grosses averses a commencé, je suis alors allé vers le terminal de bus pour prendre un bus pour Buenos Aires. Initialement j’avais pensé faire le trajet de nuit mais tant qu’à faire, si je ne pouvais plus profiter de la mer à cause de la météo, autant utiliser ce temps à bon escient. Je suis arrivé à 23h à Buenos Aires.

Mar del Plata

Mar del Plata

Mar del Plata

Mar del Plata – La tempête arrive

Je suis donc resté 2 jours à Buenos Aires, pas vraiment assez pour voir la ville, mais j’en ai eu un bon aperçu, et c’est une ville qui m’a beaucoup plu, comme l’Argentine en général d’ailleurs.

Buenos Aires

Buenos Aires – La guide du tour buvait du mate

Buenos Aires

Buenos Aires

Buenos Aires

Buenos Aires

Buenos Aires

Buenos Aires

Buenos Aires – Cimetière

Buenos Aires – Cimetière

Buenos Aires – Meilleure pizza de la ville

Buenos Aires – Meilleure pizza de la ville

De manière générale, j’ai été agréablement surpris par les Argentins: Ayant vécu en Colombie et au Mexique, et ayant voyagé dans une bonne partie de l’Amérique latine, j’avais une image de personnes arrogantes et imbues d’elles mêmes, voire pas très aimable. Mais chez eux, les Argentins sont au contraire très ouverts, aimables, chaleureux, et généreux.
Le lundi 18 au soir, je prenais le ferry pour Montevideo en Uruguay, que je n’ai pas eu le temps de visiter puisque j’ai du partir pour l’aéroport le lendemain matin tôt.

Dernier tampon, plus beaucoup de place dans le passeport…

C’est la fin de mon voyage! Je me suis senti nostalgique en prenant l’avion, mais aussi très satisfait de cette année inoubliable.

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